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Mot de la chorégraphe
Le temps, infiniment divisible, réclame sa musique, ses silences et ses bruits, sa résonance …et notre conscience. De là naît le geste, appelé à redéfinir l’espace, régénérer notre corps et la conscience que nous avons des choses. C’est alors que nous entrons en relation. Notre responsabilité se mesure alors à la folle démesure de nos perceptions et débats, en dehors et en dedans. Il en va ainsi.
La danse et, par conséquent, nos corps, sont à la fois des forces de séduction et de destruction.
Les rythmes que je compose sont autant d’univers scénographiques qui figurent les êtres et les choses dont nous sommes les intermédiaires.
Le reste est affaire de motif, c’est-à-dire de la forme que devra prendre une telle entreprise, dans la rigueur et la vigueur qu’appelle son propre temps, son rythme.
Physicalité et musicalité constituent un alliage de pointe, de mesure et de nuance, d’énergie et de transcendance.
Zab Maboungou propose d’identifier des trajectoires du souffle par lesquelles s’opère la transmutation en formes/rythmes de nos modes d’exister, là où espace et présences, fluidité et flexibilité, endurance physique et rythmique, constituent des modes d’épellation du corps et de la pensée.
« L’espace ne nous attend pas ; celui-ci ne peut, dès lors, qu’être négocié. Pour un temps. »